Monsieur le Président de la Fédération Nationale des Conseils des Chevaux,


 

La filière équine, au même titre que d’autres filières va être particulièrement impactée par la crise sanitaire que nous subissons et nos associations membres ont d’ores et déjà sonné le signal d’alerte et exposé la situation particulièrement inquiétante à laquelle ils vont devoir faire face pour la durée préconisée de 15 jours et pire encore si elle devait être prolongée.

Cette situation touche les membres des 3 collèges, pour :

  • Le Collège 1 des Éleveurs d’équidé et particulièrement ceux de chevaux de sport pour lesquels le produit de la vente des jeunes chevaux dépend de la tenue de compétition de valorisation et que ces éleveurs confient généralement leurs chevaux par contrat à des cavaliers professionnels ; lesquels ne peuvent plus présenter les chevaux en compétition mais maintiennent leur entraînement et poursuivent à juste titre la mise en application des contrats signés. Par ailleurs la mise à la reproduction pour cette saison est comprise.


 

  • Le Collège 2 des Utilisateurs et en particulier des établissements équestres, dont la clientèle se fait momentanément absente mais dont les chevaux continuent de manger, boire et tomber malade, subissent de plein fouet cette rupture nette d’activité rémunératrice. La nécessité de maintenir les chevaux en état empêche la mise du personnel en chômage technique. Les conséquences financières sont lourdes par le manque a gagner liés aux résultats des courses (primes, pourcentages sur les gains etc..)

 

  • Le Collège 3 des autres métiers dont entre autre les organisateurs de spectacles équestres qui voient leur activité cesser brutalement avec le maintien de piquets de chevaux à nourrir, soigner, etc. sans oublier les vétérinaires, les centres de reproduction, selliers, maréchaux ferrant etc ..

Il va sans dire que la gravité de la situation peut varier d’un collège à l’autre mais de manière générale, il apparaît évident que des mesures de soutien doivent être envisagées qui seront complémentaires à celles purement fiscales et administratives que le gouvernement entend prendre. Il est de notre volonté d’accompagner nos associations, les soutenir et faire en sorte de mobiliser les intéressés pour qu’ils perçoivent positivement et courageusement une reprise possible à court terme lorsque cette épidémie aura montré ses limites.

Des outils peuvent d’ores et déjà être imaginés du même type que la mise en place du « Fonds Équitation » créé à l’occasion des modifications apportées au taux de TVA ; en complément peut être d’une utilisation ciblée d’une partie du « Fonds Éperon » en place qui pourrait participer à une réponse immédiate en attendant la mise en place d’un « Fonds Spécifique de Soutien de la Filière Équine » (F.S.F.E.)

Je suis parfaitement conscient, cher Président, qu’il s’agit d’un « mal » qui touche certes toutes les entreprises et pour ce qui nous concerne l’ensemble des conseils régionaux, mais je voudrais par cette lettre vous confirmer que nous sommes disposés à vous apporter notre soutien pour entreprendre une démarche collective permettant de sauvegarder le professionnalisme, le savoir -faire et la réserve de chevaux de qualité de réputation mondiale, constitue le fonds de commerce des acteurs de nos associations membres.

Je tiens par ailleurs à féliciter votre clairvoyance avec la mise en place de cet Observatoire qui va sans aucun doute permettre un chiffrage rapide du nombre de structures impactées par collège, des conséquences financières de cette épidémie sur chaque type d’association et du type d’outils à mettre en place pour que son utilisation soit rapide, efficace et efficiente.


 

Pour le CEO

François CAZES

Président